"Je peux je veux je fais". Nouvelle version du "veni,vidi,vici" du Caius Julius Caesar Americanus.
En lisant l'article compte rendu des résultats du Sommet mondial sur la société de l'information (SMSI) dans Libération du 16 novembre, on ne peut que sourire : "Internet: le sommet de Tunis accouche d'un forum". Bien sûr, on peut (devrait) lire "accouche d'une souris"...Mais plus surprenant le texte de l'article prend au sérieux les commentaires de Jean-Michel Hubert, l'ambassadeur français au SMSI qui s'est ouvert mercredi matin à Tunis, disant que "l'essentiel a été sauvegardé" ???
A croiser avec ceux de David Gross, le principal négociateur américain qui fait une interprétation tout à fait différente de l'accord: «Nous n'avons pas changé quoi que ce soit en ce qui concerne le rôle de l'administration américaine sur les aspects techniques qui nous inquiétaient beaucoup».
L'europe (et les Pays en Voie de Développement avec elle) ne cherche-t-elle pas à masquer un camouflet éloquent ?
Quel a été le moyen de pression des Etats Unis pour arriver à un tel résultat de statu quo de fait plus que de compromis en réalité ? Et compte tenu que l'enjeu fort de ce sommet était mis sur la gouvernance de l'Internet n'est-on pas conduit à penser comme Robert Ménard, le secrétaire général de Reporters sans frontières (RSF), interdit d'entrée en Tunisie où il venait participer à ce sommet que "Ce qui est scandaleux, se plaint Ménard, c'est que toute cette mascarade se déroule avec l'approbation de l'ONU." ?
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