Un récent article de Libération Sur le Web, «le filtrage autoritaire, c'est le contraire de la pédagogie», nous alerte aussi sur cette tentation, au nom de la protection de l'enfance, de mise en place de mécanismes de filtrage automatique, histoire de faciliter ou de fiabiliser le contrôle parental. Tentation qui prend corps à l'occasion de la Conférence de la Famille de fin septembre.

Dominique de Villepin a tranché: les logiciels de filtrage et de contrôle parental vont devenir une fonction intégrée à l’accès internet. Si les modalités restent à fixer, les FAI devraient donc fournir et activer automatiquement ces dispositifs. Protection des mineurs: le gouvernement met la pression sur les FAI

Faciliter car tous les parents ne sont pas encore des internautes avertis et ne savent pas bien paramétrer leur poste informatique et souvent moins d'ailleurs que leurs enfants plus agiles à naviguer...
Fiabiliser car tous les parents ne souhaitent pas nécessairement filtrer ainsi la réalité et peuvent préfèrer d'autres choix de prévention ; à la mesure de leur capacité à paramétrer leur machine, leur capacité à veiller et alerter leurs enfants, leur capacité à prendre en charge eux-même leur responsabilité éducative.

Mais là, que nous propose-t-on ? D'installer à la source de diffusion du Net des barrières. Le procédé est dangereux à plus d'un titre. Comme les FAI le dénoncent, c'est techniquement couper les internautes d'un accès direct au réseau de l'Internet et se mettre en situation de surveillance des noeuds de connexion. La Chine.

Une fois le filtrage activé, les internautes n'auraient donc plus accès à l'ensemble de l'Internet. Ça veut dire aussi qu'il n'y aurait plus de courrier électronique et plus de messagerie instantanée. Ça signifierait aussi que des sites comme «Libération» ne seraient plus accessibles car il peut y avoir des images violentes ou des sujets pouvant heurter les plus jeunes. Le projet ne vise en effet pas les contenus illégaux mais les contenus qui peuvent heurter les enfants. Un site qui aurait une publicité pour de l'alcool ou un article sur le sujet devrait être banni. Il ne resterait pas grand chose: en gros le site de «Pif gadget» et celui de Disney. (Stéphane Marcovitch, délégué général de l'Assocation de fournisseurs d'accès et de services Internet (AFA)

Je ne sais pas vous, mais moi j'aimais bien Pif quand j'étais petit mais pour grandir un peu je prèfère lire Libération ou encore d'autres Blogs qui permettent d'aller plus loin dans la réflexion sur le sujet comme dans ce billet de Delphine Dumont